• Voici deux photos prises par Cecilia le 7 janvier 2010, l'église et la grande rue

    Villiers sous la neige

    Villiers sous la neige


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  •   l'orthographe de ces textes à été respectée (source : registre d'Etat-civil de Saint-Martin) :

    Cette maladie se prend par les coliques aigus et par les crampes, on devient défiguré par les yeux et on meurt en 9 heures, on a la diarhée avant que d'avoir le choléra. Pour éviter le Mal, il faut prendre par avance des remèdes à l'amidon ou au son, se rafraîchir le corps. pour Guérir de cette maladie, il faut appliquer 20 ou 30 sangsuës au ventre si on a la colique, au fondement si on a la diarrhée, à l'estomac ou au côté suivant où on à mal.

    plus faire des cataplasmes de farine de moutarde déliée avec du vinaigre blanc et de l'ail, en mettre un cataplasme sur le ventre et les mollets des deux jambes, ne boire que de l'eau fraîche sucrée ou de la tisanne à la fleur de camomille, s'abstenir de viande, de lait, de vin, d'eau de vie et de légumes.

     Les personnes portés au présent registre sous les n° 10, 22, 26, 25, 20, 24, 19 sont mortes du choléra morbus tout le monde les avait abbandonnés, il n'y a que M.Allais instituteur qui eut le courage de les gouverner et de les ensevelir, ils était en putréfaction 4 heures avant de mourir aussi noirs que de l'encre.

     

    Eviter que cette maladie ne vienne a Saint Martin car elle est affreuse par les douleurs qu'on endure surtout des Crampes.

     10 : Marie Jeanne Hélène Ursule Dablin              

                             69 ans 1juin 1832

     19 : Marie Julienne Manceau                                             

                             67 ans 14 août 1832

     20 : Marie Jeanne Lemoine                                              

                             74 ans 2 septembre 1832

     22 : Jean Martin Brice Champagne                             

                             81 ans 9 septembre 1832

     24 : Catherine Olympe Veilleux                                   

                             53 ans 15 septembre 1832

     25 : Marie Julie Anne Girard                                        

                             36 ans 20 septembre 1832

     26 : Marie Aimé Amiel                                                     

                             61 ans 23 septembre 1832

     J'ai trouvé dans "Histoire naturelle de la santé et de la maladie" (Raspail - 1846) la médication :

    frictionner le corps avec de la pommade camphrée, faire de prendre au malade de temps en temps des petits verres d'eau-de-vie camphrée, s'il est habitué à l'eau-de-vie, cataplasme vermifuge, huile de ricin.

    Et l'auteur conclut :

    "Que l'on se rappelle qu'au temps de la dernière invasion, toute médication qui s'est rapprochée de cette méthode a sauvé le malade, que toute médication qui s'en est éloignée l'a vu mourir en quelques instants. malheur au médecin qui, à une nouvelle invasion, s'entêtera dans ses vieilles doctrines, par haine contre nous ; il pourrait bien lui arriver d'en être la première victime."


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  • Procès de Pierre Brétigny, 16 ans, accusé de vol à Villiers-le-Morhier en 1763

    les passages entre guillemets et en italique respectent l'orthographe des minutes du procès, les autres paragraphes résument les minutes du procès

    Procès contre Pierre Brétigny

    Accusé de vol et effraction dans la maison de la veuve Capitreau, à Villiers-le-Morhier

    Condamné à être pendu

    19/06/1763 à 08/08/1763

    Archives départementales, B 281 (1761-1763) bailliage de Maintenon

     

    19/06/1763
    "Le dit Pierre Brétigny soy disant agé de seize ans ou environ natif de la paroisse de Bréchant près Nogent le Roy est accusé de s'estre introduit le dimanche six mars dernier pendant le temps des Vespres chez Gilette Pinard veuve de Louis Capitreau laboureur, demeurante à Villiers le Morhier par la petite porte de la rue, de là par la porte du fournil qui étoit fermée et dont il a fait couler le verrout en ébranlant la dite porte et de là dans la chambre de la maison par une porte de communication d'entre la dite chambre et le fournil, d'estre retourné dans le dit fournil pour y chercher de la ferraille avec laquelle il pust ouvrir le coffre qui etoit dans la dite maison, d'avoir pris dans le dit fournil un doig de crochet... à fumier qui avoit encore sa teste, d'avoir mis le dit doig de crochet, ouvert dans la dite chambre un grand coffre en faisant sauter l'embron de la serrure,.."

    En bref : Pierre Brétigny a volé dans le coffre onze chemises d'homme, cinquante et une livres ou 17 écus en écus de 6 livres et de 3 livres qui étaient dans un petit sac de toile, il a ensuite tenté d'ouvrir (toujours avec le crochet) une armoire à deux battants. Dans un coffre (non fermé à clé) qui se trouvait dans le fournil, il a pris un habit, une veste de cotonnade à petites fleurs et une culotte de drap 
     blanchâtre, un chapeau fin et une veste de cotonnade. Dans l'écurie, il a volé des bas de laine brune, un gilet ou veste brune sans manches, un habit brun,  un bonnet de laine rouge, une mauvaise paire de chaussons d'étoffe. 

    Il est descendu par la Commune, il a passé par le Champlard de la Couture, a passé la rivière au Pont du Gué, a suivi la digue, est passé derrière le moulin de Villiers, est monté au bois en suivant le chemin, a fait 20 pas, a vu passer Pierre Trévache monté sur un cheval qui galopait et il entendu des personnes dans le bois, il s’est douté que c’était lui qu’on cherchait.

    Pour faire croire qu’il n’était pas coupable, il a parcouru le bois comme les autres et a rencontré François Maillard vigneron et lui a demandé ce qu’on cherchait. Maillard a répondu que l’on cherchait un voleur qui avait volé chez la veuve Capitreau.

     

    Il fut arrêté à la clameur publique, emprisonné dans les prisons de Maintenon car il n’y avait  pas de prison à Villiers, transporté dans les prisons de Chartres le 21 juin, interrogé à nouveau. Il dit que son père est mort quand il avait 12 ans (il mendie son pain depuis qu'il a 11 ans) ; il travaillait depuis le 1 janvier jusqu’en mars en qualité de domestique chez Pierre Leconte jardinier à Epernon

    puis il a été engagé par différents fermiers en qualité de vacher. Il y a 2 ans à la St Jean Baptiste prochaine, il est entré chez la veuve Capitreau en qualité de vacher et il y est resté jusqu’en août dernier puis il a travaillé 4 mois comme vacher chez Gaudard, puis il a travaillé à Epernon.

      

    Voici la sentence : Il est "condamné à être pendu et étranglé jusqu'à ce que mort s'ensuive par l'exécuteur de la haute justice à une pottence qui sera plantée à cet effet en la place publique de Villiers, ses biens acquis et confisqués au profit de qui il appartiendra, préalablement prélevé la somme de 200 livres d'amande envers  Monseigneur, en cas que confiscation n'ait lieu à son profit"

    L'acte de décès de ce pauvre garçon ne figure évidemment pas dans les registres paroissiaux. Il est parfois utile de consulter les minutes des procès quand on ne trouve pas le décès d'un ancêtre.

     

    Procès de Pierre Brétigny, accusé de vol à Villiers-le-Morhier, en 1763

    Procès de Pierre Brétigny, accusé de vol à Villiers-le-Morhier, en 1763

    Procès de Pierre Brétigny, accusé de vol à Villiers-le-Morhier, en 1763

    Procès de Pierre Brétigny, accusé de vol à Villiers-le-Morhier, en 1763

     


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