• Bénédiction du drapeau de la liberté

     

    Villiers-le-Morhier – (Archives communales – registre paroissial)

     

    28/08/1791

     

     

     

    L’an mil sept cent quatre vingt onze le dimanche vingt huit août, entre vêpres et complies, jai pretre curé de Villiers le Morhier donné la bénédiction du drapeau de la liberté, de la garde nationale dudit Villiers laquelle cérémonie faite dans les prés près le pont du gué du côté des guains, où étoit élevé un autel superbe de la patrie de quinze pied de hauteur, artistement décoré, sur lequel je leur ai fait un discours à la pompe analogue, à laquelle bénédiction ont assisté nos frères de la garde nationale des communes de Nogent le Roy, Coulombs, Lormaye, Faveroles, St Lucien, St Martin de Nigelles, Maintenon, Pierres, Néron, Vacheresses, et du dit Villiers, et entre nos ........ de Nogent le Roy avec le drapeau blanc, on compte qu’il y avoit près de deux mille âmes, malheureusement la pluye a beaucoup dérangé la cérémonie, fait et arrêté en présence de la municipalité, et des habitants soussignés

     

    Charles Corbonnois officier Jacques Tellier ........... de la commune

     

    Guillin maire Fouquet curé de Viliers le morhier

     

    Bénédiction du drapeau de la Liberté en 1791

     


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  • Procès de Pierre Brétigny, 16 ans, accusé de vol à Villiers-le-Morhier en 1763

    les passages entre guillemets et en italique respectent l'orthographe des minutes du procès, les autres paragraphes résument les minutes du procès

    Procès contre Pierre Brétigny

    Accusé de vol et effraction dans la maison de la veuve Capitreau, à Villiers-le-Morhier

    Condamné à être pendu

    19/06/1763 à 08/08/1763

    Archives départementales, B 281 (1761-1763) bailliage de Maintenon

     

    19/06/1763
    "Le dit Pierre Brétigny soy disant agé de seize ans ou environ natif de la paroisse de Bréchant près Nogent le Roy est accusé de s'estre introduit le dimanche six mars dernier pendant le temps des Vespres chez Gilette Pinard veuve de Louis Capitreau laboureur, demeurante à Villiers le Morhier par la petite porte de la rue, de là par la porte du fournil qui étoit fermée et dont il a fait couler le verrout en ébranlant la dite porte et de là dans la chambre de la maison par une porte de communication d'entre la dite chambre et le fournil, d'estre retourné dans le dit fournil pour y chercher de la ferraille avec laquelle il pust ouvrir le coffre qui etoit dans la dite maison, d'avoir pris dans le dit fournil un doig de crochet... à fumier qui avoit encore sa teste, d'avoir mis le dit doig de crochet, ouvert dans la dite chambre un grand coffre en faisant sauter l'embron de la serrure,.."

    En bref : Pierre Brétigny a volé dans le coffre onze chemises d'homme, cinquante et une livres ou 17 écus en écus de 6 livres et de 3 livres qui étaient dans un petit sac de toile, il a ensuite tenté d'ouvrir (toujours avec le crochet) une armoire à deux battants. Dans un coffre (non fermé à clé) qui se trouvait dans le fournil, il a pris un habit, une veste de cotonnade à petites fleurs et une culotte de drap 
     blanchâtre, un chapeau fin et une veste de cotonnade. Dans l'écurie, il a volé des bas de laine brune, un gilet ou veste brune sans manches, un habit brun,  un bonnet de laine rouge, une mauvaise paire de chaussons d'étoffe. 

    Il est descendu par la Commune, il a passé par le Champlard de la Couture, a passé la rivière au Pont du Gué, a suivi la digue, est passé derrière le moulin de Villiers, est monté au bois en suivant le chemin, a fait 20 pas, a vu passer Pierre Trévache monté sur un cheval qui galopait et il entendu des personnes dans le bois, il s’est douté que c’était lui qu’on cherchait.

    Pour faire croire qu’il n’était pas coupable, il a parcouru le bois comme les autres et a rencontré François Maillard vigneron et lui a demandé ce qu’on cherchait. Maillard a répondu que l’on cherchait un voleur qui avait volé chez la veuve Capitreau.

     

    Il fut arrêté à la clameur publique, emprisonné dans les prisons de Maintenon car il n’y avait  pas de prison à Villiers, transporté dans les prisons de Chartres le 21 juin, interrogé à nouveau. Il dit que son père est mort quand il avait 12 ans (il mendie son pain depuis qu'il a 11 ans) ; il travaillait depuis le 1 janvier jusqu’en mars en qualité de domestique chez Pierre Leconte jardinier à Epernon

    puis il a été engagé par différents fermiers en qualité de vacher. Il y a 2 ans à la St Jean Baptiste prochaine, il est entré chez la veuve Capitreau en qualité de vacher et il y est resté jusqu’en août dernier puis il a travaillé 4 mois comme vacher chez Gaudard, puis il a travaillé à Epernon.

      

    Voici la sentence : Il est "condamné à être pendu et étranglé jusqu'à ce que mort s'ensuive par l'exécuteur de la haute justice à une pottence qui sera plantée à cet effet en la place publique de Villiers, ses biens acquis et confisqués au profit de qui il appartiendra, préalablement prélevé la somme de 200 livres d'amande envers  Monseigneur, en cas que confiscation n'ait lieu à son profit"

    L'acte de décès de ce pauvre garçon ne figure évidemment pas dans les registres paroissiaux. Il est parfois utile de consulter les minutes des procès quand on ne trouve pas le décès d'un ancêtre.

     

    Procès de Pierre Brétigny, accusé de vol à Villiers-le-Morhier, en 1763

    Procès de Pierre Brétigny, accusé de vol à Villiers-le-Morhier, en 1763

    Procès de Pierre Brétigny, accusé de vol à Villiers-le-Morhier, en 1763

    Procès de Pierre Brétigny, accusé de vol à Villiers-le-Morhier, en 1763

     


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